L'Église catholique du Cameroun dit non à l'homosexualité et à la bénédiction des couples homosexuels

La Conférence Épiscopale du Cameroun vient de publier une nouvelle déclaration sans ambiguïté sur la question brûlante de l'homosexualité et de la bénédiction des couples de même sexe. Cette prise de position ferme des évêques camerounais est fidèle à l'enseignement constant de l'Église catholique en la matière. Examinons de plus près les 10 points essentiels de la déclaration épiscopale et ce qu'ils nous apprennent sur la doctrine catholique sur ce sujet.

Dès l'introduction, les évêques réaffirment la sacralité de l'identité sexuée masculine et féminine, créées par Dieu à son image. Ils citent le récit de la Genèse qui dit explicitement : "Homme et femme il les créa" (Gn 1,26). Pour l'anthropologie chrétienne, il existe donc deux sexes complémentaires, l'un masculin et l'autre féminin, intrinsèquement ordonnés à se mettre en relation. Les évêques en concluent que cette différence structurante doit être respectée dans le couple, la sexualité et la famille.

Deuxième point, les évêques condamnent sans détour l'homosexualité qui dénature l'anthropologie. Pour eux, les actes homosexuels falsifient la véritable signification de la sexualité qui ne peut s'accomplir que dans le cadre conjugal de l'union entre un homme et une femme. L'homosexualité banalise et pervertit la sexualité, le mariage et la famille, piliers de la société. Pire, les pratiques homosexuelles sont, selon la Conférence épiscopale, des signes de la décadence des civilisations, comme l'atteste l'histoire des peuples.

Troisième point essentiel mis en avant : les actes homosexuels sont par nature des actes "contre nature", une expression empruntée à saint Paul (Rm 1,26). Pourquoi ? Parce que de tels actes méconnaissent l'identité profonde de la sexualité créée par Dieu exclusivement pour l'union conjugale féconde entre homme et femme. Hors de ce cadre, la sexualité est donc dévoyée, détournée de sa finalité.

Le quatrième point explicite davantage la doctrine catholique sur le mariage. Le mariage est l'institution légitimant les relations sexuelles et la filiation. Autrement dit, les rapports sexuels ne sont moralement acceptables qu'dans le cadre du mariage hétérosexuel ouvert à la conception d'enfants. Les évêques affirment sans détour que l'union homosexuelle ne peut prétendre être un mariage ; elle le caricature en réduisant cette institution à une relation stérile, égoïste et pervertie.

Cinquième point: l'homme et la femme possèdent le droit naturel d'assumer leur identité sexuée spécifique. C'est un droit fondamental, irréductible, qui fonde leur relation de couple, leur sexualité et leur parentalité éventuelle. La liberté de l'orientation sexuelle, revendiquée par les mouvements LGBT, constitue donc une violation de ce droit selon le document épiscopal.

Les évêques camerounais rappellent, sixième point, que l'homosexualité n'est nullement un droit humain fondamental. Bien au contraire, il s'agit plutôt d'une forme d'aliénation nuisant gravement à l'humanité. Le Lévitique la qualifie même « d'abomination » (Lv 18,22). Dès lors, rejeter et condamner l'homosexualité n'a rien de discriminatoire ; c'est au contraire protéger les repères fondamentaux de toute société.

Le septième point constitue le cœur de la déclaration des évêques : l'interdiction formelle de toute bénédiction des couples homosexuels au sein de l'Église catholique camerounaise. En effet, bénir un couple c'est approuver leur relation et leur mode de vie comme étant conformes au dessein de Dieu. Or l'homosexualité contrevient objectivement à la volonté divine. Les évêques camerounais considèrent donc comme moralement impossible de donner quelque forme de bénédiction que ce soit à de telles unions.

Huitième point: tout en réprouvant fermement l'homosexualité, les évêques invitent cependant les personnes aux tendances homosexuelles à se convertir. Ils les encouragent à renoncer à toute forme de victimisation et à saisir l'occasion de conversion offerte par Dieu. L'Église leur témoigne compassion et miséricorde, comme le Christ pour les pécheurs, mais elle demande une véritable conversion intérieure.

Neuvième point: les évêques du Cameroun tiennent à réitérer, en accord avec le Catéchisme de l'Église Catholique (n. 2357), leur désapprobation des actes homosexuels jugés intrinsèquement désordonnés. Il ne s'agit pas d'une opcition marginale ou récente: c'est la position constante de la Tradition catholique depuis les origines, fondée sur les Saintes Écritures (Rm 1, 26-27) et la loi naturelle.

Enfin, dernier point essentiel, les évêques rappellent que le Christ demande la conversion du pécheur et non sa mort. C'est pourquoi l'Église témoigne compassion et prière à l'égard des personnes aux tendances homosexuelles, tout en encourageant leur conversion intérieure. L'objectif remains de les accompagner vers le salut éternel en renonçant à leurs actes désordonnés.

En définitive, cette déclaration sans concession des évêques camerounais viens rappeler avec force certains points fondamentaux de la doctrine chrétienne en matière de sexualité et de mariage. Face à un monde toujours plus permissif, l'Église catholique reste fidèle à son enseignement originel: la sexualité humaine ne peut s'épanouir qu'au sein de l'union conjugale hétérosexuelle ouverte à la vie. Tout acte sexuel en dehors de ce cadre sacré contrevient au dessein du Créateur. Espérons que ce texte aide les chrétiens à redécouvrir la beauté et la vérité de la sexualité voulue par Dieu.